Certains plans se rapportent aux décors : on trouve dans cette catégorie le plan de grand ensemble, le plan d'ensemble, le plan de demi-ensemble. D'autres se rapportent aux personnages : c'est le cas du plan moyen, du plan américain, du plan rapproché, du gros plan ou du très gros plan.
Parmi les angles de prise de vue, on distingue la plongée et la contre-plongée.
Joon-ho Bong, The Host, 2006.
Le cadre est le 'bord' de l'image. Il sert à délimiter l'espace montré (le champ) et l'espace non-montré (le hors-champ). Suivant les cas, le hors-champ peut être un espace sans intérêt pour l'action, un espace suggéré, un espace volontairement masqué, etc.
Sergio Leone, The Good, the Bad and the Ugly (2:05:33-), 1966.
Les images sont-elles...
...symétriques ou déséquilibrées ? On notera l'utilisation de plans débullés. |
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...chargées de détails ou très épurées ? |
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...homogènes ou contrastées ? |
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...poétiques ou triviales ? |
Les couleurs peuvent résulter du choix du décor, des accessoires et des costumes...
Wes Anderson, Fantastic Mr Fox, 2009.
...des éclairages...
R. Wise, West Side Story, 1961, de 89'30 à 91'40.
...ou d'un travail d'étalonnage en post-production...
Alan Mak et Wai Keung Lau, Infernal affairs, 2002, de 24:00 à 32:20.
La caméra peut être fixe ou mobile. Si la caméra pivote sur elle-même horizontalement, on parle de panoramique. Si le mouvement de rotation est vertical, on parle de tilt. Si elle se déplace, on parle de travelling.
Le travelling avant ou arrière ne se confond pas avec le zoom optique : l'effet produit, en raison des variations de focale dans ce dernier, est complètement différent. Dans un article de 1950, J. Epstein évoque "le monde fluide de l'écran" : les mouvements de caméra permettent au regard du spectateur de se déplacer comme s'il flottait.
W. Anderson, Moonrise Kingdom, 2012, de 1'20 à 4'.
Tous ces éléments (cadrage, angle, mouvements de caméra et même parfois couleur) concourent, avec le montage, à construire un point de vue : le film nous amène à suivre un regard et à nous y identifier.
M. Scorcese, Shutter Island, 2011 (8'03-9'19).
Emmanuel Siety, Le plan au commencement du cinéma, éd. Cahiers du cinema, 2001.