1. Quand, en dehors de l'école, la lecture à haute voix est-elle pratiquée ? À quoi sert-elle ?
2. Racontez, dans votre journal de lecture, une lecture à haute voix qui vous a marqué.
D'après ces textes, qu'est-ce qui fait une bonne lecture à haute voix ?
Proposez une lecture à haute voix du texte que vous travaillez.
Je m’installais (la nuit, mais aussi souvent pendant la journée car de fréquentes crises d’asthme me confinaient au lit pendant des semaines), bien calé contre une pile d’oreillers, pour écouter ma nurse me lire les terrifiants contes de fées de Grimm. Parfois, sa voix m’endormait ; parfois, au contraire, elle me rendait fiévreux d’excitation et je la sommais de se dépêcher afin d’en savoir plus, de savoir ce qui se passait dans l’histoire plus vite que l’auteur ne l’avait voulu. Mais la plupart du temps je me contentais de savourer la sensation voluptueuse de me laisser emporter par les mots, et j’avais l’impression, en un sens très physique, d’être réellement en train de voyager vers un lieu merveilleusement lointain, un lieu auquel j’osais à peine jeter un coup d’œil à la secrète et dernière page du livre. Plus tard, j’avais neuf ou dix ans, le directeur de mon école m’assura que se faire lire des histoires ne convenait qu’à de petits enfants. Je le crus, et abandonnai cette pratique – en partie parce que j’en éprouvais un plaisir énorme, et qu’à l’époque j’étais tout à fait prêt à croire que tout ce qui donne du plaisir est en quelque sorte malsain. Ce n’est que beaucoup plus tard encore, quand nous décidâmes un été, mon ami et moi, de nous faire mutuellement la lecture de la Légende dorée, que j’ai retrouvé ce plaisir presque oublié.
Alberto Manguel, Une histoire de la lecture, Actes Sud, 1998.
À l’âge où l’on ne sait pas encore lire, ou même parfois plus tard encore, une voix porte le texte, une voix familière, presque intime, une voix dont on se souvient. L’auditeur attentif, blotti ou recueilli, en vient à écouter deux voix : celle du récit et celle du lecteur. L’auditeur, ce lecteur indirect, réagit sans doute à l’histoire elle-même, comme tout lecteur, mais il réagit aussi à la voix.
Dans la définition de la notion de résonance, deux directions se dessinent. D’une part, l’expression évoque la dimension sonore : c’est l’idée que le texte émet, qu’il bruit dans un sens bien particulier. Le texte lu se trouverait donc chargé d’un monde qui trouverait sa matérialité sonore dans une pratique ordinaire, ancienne : la lecture à haute voix. D’une certaine manière, donc, le texte programme son écoute. D’autre part, le texte lu a un impact sur le lecteur ; il joue un rôle dans sa personnalité : il le met en face d’expériences inconnues, il le confronte à lui-même, il joue un rôle dans sa construction individuelle ou dans sa manière d’être avec les autres et le monde. Dans tous les cas, il semblerait donc que le texte doive être écouté, tant du point de vue sonore que du point de vue d’une forme de dialogue qu’il instaure avec le lecteur ou de l’impact qu’il peut avoir sur lui.
Jean-Michel Pottier, "La voix et l’écoute. Effets de résonance dans la lecture", La résonance lectorale , 2023.
Un débat mouvant est un débat dont les participants prennent physiquement position pour ou contre une proposition en allant d’un côté ou de l’autre de la salle, d'une "rive" à l'autre, correspondant à l’affirmation ou à la négation.
C'est donc un débat où on est debout et on se positionne par rapport à son opinion.
Chaque participant peut formuler des arguments pour expliquer sa position et changer de "rive" si les arguments de l’autre camp sont convaincants.
Le positionnement et les déplacements indiquent ainsi le parcours de réflexion de chacun.
Après l'affichage de la phrase à débattre, chaque "rive" a cinq minutes pour préparer, par petits groupes de deux ou trois, des arguments développés (idée, explications, références culturelles).
Ensuite, à tour de rôle, un élève de chaque "rive" prend la parole, en commençant toujours par "je suis/je ne suis pas d’accord avec cette phrase, car/parce que…"
À tout moment, un élève peut traverser la salle s'il est convaincu par les arguments de l'autre rive.
Après un temps de debriefing, chacun rédige un bref texte pour exprimer son point de vue sur la question.
1. Choisissez la ou les photos qui vous correspondent le mieux.
2. Quelles sont vos ambitions ? Choisissez une ou plusieurs photos qui correspondent.
Choisissez une photo qui vous paraît intéressante, importante ou émouvante, et expliquez pourquoi, à l'écrit.
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Les joueurs sont par équipes de 3-4. Quand c'est leur tour, un des joueurs essaie de faire deviner au reste de l'équipe. Les autres équipes ne disent rien. Chaque carte devinée vaut un point.
| Le joueur devant | Son équipe | ||
| Première manche |
On parle*. |
On ne passe pas de cartes. |
On peut proposer des réponses jusqu'à ce qu'on trouve la bonne. |
| Deuxième manche |
On dit un mot*. |
On peut passer. |
Une seule réponse autorisée. |
| Troisième manche |
On mime. |
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* Interdiction de dire le mot, un mot de la même famille, un mot qui se prononce de la même façon.
45 minutes ~ 20 mots.
| Dora Bruder | "J'accuse" | Reportage | La Maladroite |
| Le Comte de Monte-Cristo | Conditionnel | Prison | Plaidoyer |
| Électre | Comédie-ballet | Scénographie | Pronom relatif |
| Ruy Blas | George Dandin | Les trois unités | Romantisme |
| Présent de narration | Sonnet | Ballade | Subordination |
45 minutes ~ 20 mots.
| Pronom relatif | Subordonnée circonstancielle | Marivaux | Chimamanda Ngozi Adichie |
| Olympe de Gouges | Rafiki | My Sweet Pepperland | Samuel Beckett |
| Mademoiselle Julie | Pauca Meae | Didascalie | Axel Lindenbrock |
| Interrogation | Négation | Conjonction de subordination | La Prose du Transsibérien |
| Alexandrin | Scénographie | Polémique | Vulgarisation |